pour la petite histoire
J'ai passé mon enfance dans les avions, je pense que j'ai plus souvent vu le ciel que le bout d'un jardin bien à moi. Je suis une enfant de riche homme et femme d'affaire, et au lieu de faire un trait sur moi et mon éducation dont ils voulaient à tout prix s'occuper, ils m'emmener partout avec eux. En réalité je me sentais bien plus bagage qu'enfant, je ne servait à rien, peut être à passer leur nerfs lorsqu'un cours de la bourse s'effondrait. Et j'ai vécu ça jusqu'à mes seize ans. A cette époque là j'étais encore en pleine crise d'adolescence, même si on touchait plus la fin que le début. Je n'ai jamais été capricieuse mais j'ai eu le plus gros caprice qu'on puisse faire sur cette terre. J'ai demandé à ce qu'on achète un vrai pied à terre et qu'on y passe au moins un an avant de re-bouger. Comme la crise dura plusieurs jours ils n'eurent pas d'autre choix que d'accepter. A ce moment là ils avaient beaucoup d'affaires en Italie, pas seulement à Rome, un petit peu partout. On pris une belle maison en haut d'une colline près de Padoue. Mes parents avaient trouvés que s'installer entre Verone et Venise était une façon de relancer un goût de romantisme dans leur couple. Ces deux villes étant la sources de tellement d'histoire d'amour, même moi je me suis mise à penser comme eux et à me dire que je trouverai l'homme de ma vie par ici. J'avais déjà eu des histoires, rien de bien sérieux puisque je ne faisais que déménager encore et encore. Cette fois c'était différent, j'étais même inscrite à une école. Je ne savais pas du tout comment ça fonctionnait, j'ai découvert un univers à part. J'ai eu la chance que des personnes veuillent bien s'occuper de m'aider, personnes qui sont devenus mes amis au fil du temps. J'ai commencé à faire des soirées avec eux, à profiter comme une vraie adolescente. J'ai connu ma première cuite, ma première déception amoureuse, mon premier trip. Cette vie c'était celle que je rêvais depuis longtemps. Et puis pendant une soirée j'ai rencontré un garçon très charmant, tant par son physique que par son intelligence. Je suis tombée sous le charme immédiatement. Il s'appelait Mathis. Mais si j'ai osé lui parler et passer la soirée avec lui je n'ai pas oser faire d'avantage, la boule au ventre.
Un soir, je rentrais du lycée à pied. Ce n'était pas très rassurant la nuit, généralement aux heures d'hivers on venait me chercher mais là personne n'avait pointer le bout de son nez. Certainement trop occupés. En traversant un parking on m'interpella. Pas têtue je lui répondais, mais je vis trop tard que le type n'était pas net. Il avait la capuche sur la tête et pointait une lame vers moi. « Donne moi ta tune ! » s'était-il écrié. Prise de panique je ne savais pas quoi faire, j'étais torturée entre riposter et lui donner mon sac. Mais au final j'étais juste pétrifiée de peur. Le type n'attendit pas plus longtemps, il me donna un coup de couteau dans le ventre, me vola mon sac et s'en alla en vitesse. Après ça c'est le trou noir. Je me souviens m'être réveillé à l'hôpital. J'étais une miraculée m'avait on dit, la lame n'avait pas touché les organes vitaux. Autour de moi il y avait des ballons, des fleurs, des petits livres. Plein de cadeaux signés, sauf un. Et ça m'intriguais. Le lendemain de mon réveil Mathis passa, il m'expliqua que c'était de sa part le bijou, qu'il n'avait pas trouvé de cadeau à la hauteur de ce qu'il ressentait. Au début j'ai cru qu'il allait dire qu'il m'aimais. En faite il me racontait que le type qui m'avais agressé était un ami très proche de lui et qu'il était là sur le parking ce soir là. Qu'il aurait pu éviter tout ça mais qu'il n'a pas sut quoi faire. Il a réagit seulement au coup de couteau, jamais ça n'aurai du arriver et Mathis se dégoûtait de ne rien avoir fait. Je n'avais pas de réponse à lui donner, j'étais mal oui, mais au fond il m'avais quand même sauvée puisque sans lui je serai peut être encore en train de me vider de mon sang sur le parking. Je lui tendais les bras pour créer une étreinte entre lui et moi et lui montrer que je ne lui en voulait pas. De ce geste s'en suivit un baiser, un simple baiser mais qui voulait dire tellement. Après ça nous étions officiellement ensemble. Nous avons passé tout notre temps tous les deux, nous faisions les quatre cents coups, on était complice et fusionnel. Ce fus les plus beaux moment de ma vie, mon premier vrai grand Amour. Mais les derniers jours il était mal, quelque chose le tourmentait. Il voulait retrouver son père et cette pensée le hantait. Un jour il me laissa un petit mot pour m'expliquer qu'il partait. J'avais décidé que ça ne se passerai pas comme ça et je fis mes valises en vitesse avant de prendre le train et de partir a mon tour en direction de la ville dont il m'avait si souvent parlé. Sur la gare je m'arrêtais pour regarder l'annuaire et voir combien de Di Costanzo était en ville. Il y en avait trois. Le premier était un vieil homme a moitié sourd qui me cria qu'il ne voulait rien de ce que je vendais avant de me fermer la porte au nez. Le seconde était plus folle que fou et devais avoir une vingtaine d'année. Quand au dernier il était juste impossible de s'approcher de sa maison sans avoir a faire a une meute de garde du corps, et une fois que j'ai dépassé tout ça, l'homme me dit que c'était une erreur. Je faisais donc demi-tour. Mais il était hors de question que je rentre chez mes parents. Alors je suis allée m'installer chez de la famille un peu plus loin. J'ai arrêté les études et j'ai commencé a faire quelques formations. J'ai commencé comme vendeuse en boulangerie même si a dix sept ans on ne me laissait pas gérer la totalité de l'argent. Je me contentais du rendu monnaie. L'année suivante je finis par trouver un travail grâce a une copine, un poste de conseillère-vendeuse en prêt-à-porter. Je découvrais ce domaine avec joie, j'étais tellement heureuse d'aller travailler. Trois ans et demi plus tard je donnais ma démission. Pourquoi ? J'avais créé ma propre ligne de vêtement et je n'avais pas trouvé de place dans la boutique où j'étais pour les exposer. C'est simple alors, j'ai commencé à économiser, j'ai décidé d'ouvrir ma boutique et de lancer ma marque. Pour ça j'ai engagé quelques employés, j'ai eu un peu d'aide de ma famille pour acheter un local commercial sur une petite île prometteuse et j'ai déménagé pour m'occuper de cette affaire. Dirigeante de la marque je suis restée très simple et je suis, aujourd'hui, vendeuse dans ma boutique.