e venais de prendre mon service, on m'avais appelé à l'hôpital pour une urgence. Il n'y avait pas assez de docteurs ce soir, tous malade ou en congés, alors quelques internes avaient pris la relève. Comme j'avais intégré l'hopital récemment, les autres m'avaient mis à l'épreuve et je n'avais pas le droit de faire sans l'accord de diplômé alors c'était un peu plus long que prévu puisqu'il fallait attendre l'avis à chaque fois. J'étais arrivé dans la salle d'attente pour reprendre une patiente mise dans un coin à cause de son urgence moins urgente que d'autre. J'entrais dans la pièce, je l'appelais et la fis s'installer dans une autre pièce. Le nez dans son dossier je n'avais pas fait attention à elle, je savais juste qu'elle m'avait suivit.
« Asseyez-vous s'il vous plait. »
Je lui désignais la table d’auscultation avant de m'appuyer les fesses contre le bureau. Je finissais de lire le dossier.
« Bon, ce n'est rien de grave. Je vais vous faire quelques petits points de suture comme c'est plutôt profond mais sinon tout va bien. »
Je bipais le docteur pour qu'il puisse venir me confirmer ce que je voulais faire. Je levais ensuite la tête vers la jeune femme et fronçait les sourcils. Mince je l'avais déjà vu quelque part. Mon regard se posa une nouvelle fois sur le dossier. Son nom ne m'étais pas inconnu non plus.

e lui fis un petit sourire lorsqu'elle m'adressa la parole pour me dire qu'on s'était surement déjà vu quelque part.
« J'avoue me le demander aussi. Mais je suis arrivé il y a un an, c'est surprenant. Votre nom ne m'es pas inconnu non plus. Je m'appelle Lisandro Di Costanzo si ça vous rappelle quelque chose. »
Je savais que je la connaissais, impossible de me souvenir où, ni quand et ni comment on s'était vu. Le docteur arriva enfin, je lui exposais les faits et lui disait ce que je comptais faire. Il approuva et me laissa immédiatement. C'est alors que j'allais prendre du coton, du liquide anesthésiant, des pinces, une aiguille et du fil de suture. Je m'assis sur un tabouret roulant et fit glisser la tablette avec moi jusqu'à la demoiselle. Je lui pris la main et passait le coton imbibé de liquide anesthésiant sur la plait. Après ça je pu commencer à faire les points de suture.
« Comment vous êtes vous fait ça ? »

n réalité je pouvais très bien la soigner moi-même. On avait le droit d'exercer comme un vrai médecin titulaire. Mais voila, j'étais un petit peu le bizut de la nouvelle année et j'avais hâte qu'un autre nouveau fasse son arrivée, qu'on m'oubli et que je puisse travailler en paix sans avoir besoin de demander toujours à droite et à gauche. Et puis honnêtement pour des sutures ce n'était pas la peine de déranger un médecin mais bon, on m'avais donné des ordres alors je les exécutais.
« Oh ouah, ça fait tellement longtemps. Alex, c'était en été qu'on s'est rencontré non ? » dis-je avant de répondre à la suite. « Oui c'est bien ça, on était meilleur ami. Ca l'est toujours un peu mais on ne s'est pas vu depuis longtemps. Tu as toujours des contacts avec lui ? »
Et puis le médecin arriva et me donna son accord rapide pour que je puisse suturer la plaie de la jeune femme. Je m'approchais donc avec la tablette et commençai mon travail, me concentrant bien parce que je ne voulais pas me louper, surtout pas pour elle. C'était simple à faire des points mais c'était aussi ma première réelle fois.
« Ah mince. Tu ne t'es pas loupé en tout cas. Remarque tu as évité tes doigts c'était déjà ça. Mais tu aurai pu te rompre des ligaments, fais un peu plus attention la prochaine fois. Et puis donne moi l'adresse de ton resto que je puisse venir te voir »

a faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas vu, tellement longtemps aussi que je n'avais pas vu Tomas. Il faut dire qu'on avait pas eu le temps de se reparler depuis, je n'avais pas eu un moment à moi. J'avais eu quelques nouvelles si, j'abuse un petit peu. Mais un mail par an ce n'était pas exactement le contact rêvé avec son meilleur ami. Alors s'il avait toujours eu ce titre à mes yeux, je ne sais pas si ça le serait toujours aujourd'hui.
« J'ai eu un mail l'année dernière de sa part. Il m'a parlé de la boîte où bossais sa mère, d'une femme qu'il avait rencontré et qui pouvait lui offrir un salaire de rêve. C'était très vague, mais voila c'est à peu près ce que j'ai compris. »
Je me demandais s'il était toujours heureux comme il avait pu l'être avec nous, ses amis, surtout depuis qu'on l'avait laissé. Il n'avait jamais eu de très bons rapports avec sa mère, c'était le seul parent et il était vraiment incapable d'être responsable. Je me demande donc comment il a pu surmonter tout ça, ce qu'il a finit par faire de sa vie. Et puis je finis enfin les sutures. C'est assez rapide comme travail. J'allais prendre un papier et un stylo en poussant la tablette. Je l'apportais à la jeune femme.
« Je te déconseille d'utiliser cette main par contre. Pendant cinq voir six jours tu ne devras rien faire avec, pas forcer ni travailler. Ca va être compliqué pour la soirée d'ouverture mais tu devras faire avec, un accident est un accident. J'ai bien envie de te revoir tu sais, mais pas aux urgences parce que les points se sont ouverts. »