Sasha Levis

« Petite citation qui va bien »

that's my fucking story

NEW-YORK ~ Décembre ~ Deux ans plus tôt

Natasha roula sur elle-même, encore endormie, dans son lit et chuta par terre dans un gros « BOUM », la réveillant sur le coup.

« Bordel de merde… - dit-elle d’une voix encore remplie de sommeil »

Elle se dressa sur un coude et regarda autour d’elle. La rousse était dans sa chambre miteuse d’un hôtel quelconque situé dans le quartier de son enfance au sein même de New-York. La chambre était vraiment minuscule avec le strict nécessaire comme mobilier, soit un lit, un meuble télé avec télé qui doit dater de Mathusalem et un mini réfrigérateur. La salle de bain quant à elle vaut mieux pas en parler car quand on peut limite être sur le trône et prendre sa douche en même temps vous devriez comprendre.
Elle laissa échapper un bâillement, passa une main dans ses cheveux et se leva pour aller prendre une douche. D’abord brûlante puis soudainement gelée. La rousse finit de se laver en moins de deux, pour sortir rapidement grelottante de froid. Elle revint dans la chambre pour prendre dans une poche plastique une robe noire sophistiqué, chic tout en restant simple. Elle enfila rapidement des sous-vêtements assortis entre eux puis enfila la robe. Un léger décolleté qui laissait entrevoir la naissance des seins, le haut du vêtement épousait parfaitement sa poitrine sans être vulgaire. Elle marquait la taille de la jeune femme puis partait en s’évasant jusqu’aux dessus des genoux de Natasha.

Elle sorti d’une boite en carton une paire d’escarpin tout aussi noir que la robe, se dirigea ensuite vers la salle de bain pour profiter du miroir-microbe, comme la rousse aimait l’appeler, pour se mettre une touche de maquillage discret. Crayon et mascara. Elle releva ses cheveux en un chignon en faisant attention à garder quelques mèches libres pour encadrer les traits de son visage. Elle ressortit, mit ses escarpins et sorti de la chambre en verrouillant derrière elle. Elle arrivait au bout du couloir quand elle fit brusquement demi-tour et revint dans sa chambre. Cette tête en l’air avait oublié de prendre une veste. Elle attrapa un en tour de main une veste semblant cuir rouge et reprit le chemin de la sortie.
Quasiment devant l’accueil, Natasha regarda de tous les côtés pour vérifier que personne ne soit à son poste. Car avec l’achat de la robe et de ses escarpins, la jeune femme n’était pas sûre d’avoir suffisamment pour pouvoir payer sa chambre d’hôtel surtout avec les fleurs qu’elle désirait acheter. Natasha était bienheureuse d’avoir donné le nom de beau-père au lieu du sien à la réception. Comme ça se serait lui qui prendrait à sa place ! Rien qu’à cette pensée, la rousse esquissa un sourire.
Sortie du bâtiment, elle se dirigea vers le cimetière le plus proche de l’hôtel, une des raisons du choix de l’endroit où elle dormait. Elle s’arrêta chez le fleuriste sur le trottoir en face du cimetière. Elle acheta un bouquet de treize; aucun autre nombres auraient mieux convenu, une des rares choses dont la jeune femme se souvenait de son père c’était qu’il aimait bien ce nombre; roses aux pétales rouge et jaune. Elle s’arrêta devant la grille du lieu funeste. Hésitante. Elle n’y avait jamais mis les pieds. Même quand son père décéda, Natasha avait été incapable de venir à son enterrement. Cela faisait désormais huit ans qu’il était décédé et jamais elle n’était venue sur sa tombe. D’un côté elle avait honte d’elle, mais de l’autre elle se donnait raison car elle n’avait pas été prête à y aller avant.

Elle pénétra dans le cimetière devant toutes ses rangees de tombe elle fut rapidement perdue. Elle se résigna à aller demander au gardien de l’aide. Celui-ci lui indiqua la lettre de l’allée et le numéro de rangée. En ajoutant qu’il n’avait jamais vu une tombe aussi bien entretenu comme si quelqu’un était payé pour l’entretien de la tombe. La jeune femme ne dit rien et resta impassible, même si intérieurement elle était étonnamment surprise. Elle ne voyait pas qui pouvait faire ça, du côté de son père elle ne connaissait pas grand monde et encore moins sa famille, juste quelques amis. Et de son humble avis, personne ne serait venu s’occuper de la tombe d’un ami. Dérivant dans les allées en herbe Natasha cherchait la bonne sépulture en parcourant rapidement les noms inscrits sur les pierres tombales. Le vend hivernal lui hérissait les petits cheveux de sa nuque laissée à sa morsure et collait l’arrière de sa robe à ses jambes. Sur le moment, la jeune femme se maudit d’avoir choisi une robe aussi courte et d’avoir relevé ses cheveux. Elle resserra les pans de sa veste contre sa poitrine.

Elle trouva la tombe de son père, elle s’étonna de son apparence de style plus « français », habituellement les américains n’enterraient pas sous ses gros morceaux de marbre contrairement à ce qu’elle avait sous les yeux. Elle déposa le bouquet sur le devant de la tombe et regarda loin devant elle, en essayant d’avoir une respiration calme. Tout en se répétant cette litanie « Ne pleure pas ». Elle se mordit la lèvre inférieure et c’est le cœur serré que Natasha prit la parole, en espérant que les personnes, venues certainement enterré quelqu’un, deux rangées plus ne l’entende pas.


« Papa… Je… Je suis désolée, désolée de ne  pas être venue plus tôt te voir. Mais crois moi je n’étais pas prête tellement chose se sont passées que je n’avais pas le courage de venir te voir… Je me rappelle que quand je te demandais, petite, que voulais-tu que je sois plus grande. Tu me répondais que tu voulais une magnifique jeune femme heureuse… - Elle se tut un bon moment le temps de trouver ses mots - Magnifique je ne dirais pas cela. Heureuse, j’en suis loin très loin. Quatre mois plus tôt je l’étais parfaitement, enfin quasi parfaitement. J’étais entourée de deux animaux merveilleux qui faisaient mon bonheur. Mais il a fallu que je retourne dans se putain de haras, que je rencontre cet enculer pour que mon monde explose autour de moi. Je crois que j’aurais aimé venir ici avec eux, ils t’auraient plût ses deux guignol… Comment continuer à vivre quand on a perdu sa raison de vivre ? - Natasha leva les mains et les baissa rapidement d’un mouvement de colère - Raaaah et comment tu pourrais le savoir ! Je ne parle qu’à un morceau de cailloux… - Les larmes coulaient librement sur ses joues, elle les essuya vite fait de la main – Papa, qu’est que j’aimerais que tu sois là auprès de moi. Tu me manques chaque jour, que veux-tu que je fasse maintenant que je n’ai plus rien, rien ni personne sur qui me raccrocher. La vie est tellement dure sans toi.
Je t’aime Papa… Sache que je ne me suis toujours pas pardonnée de ce que j’ai fait. Et malgré tout, je garde espoir de pouvoir reparler à Maman depuis…»

Sur ses mots elle mit son visage dans ses mains et pleura en silence. Combien de temps elle resta comme cela ? On ne sait pas, le temps qu’il fallait pour qu’elle se pardonne de ne pas avoir été venu plus tôt ou le temps que la douleur, dû à la blessure rouverte de son cœur devant l’évocation de choses dure à dire, s’apaise. La rousse leva la tête de ses mains, renifla un bon coup et prit le chemin de la sortie de cet endroit mortuaire. À mi-parcours, elle sortit de sa poche un paquet de cigarette, en sortit une avec le briquet qu’elle avait glissé à l’intérieur et l’alluma en prenant une grande bouffée. Elle avait fumé la moitié quand elle passa les grilles d’entrée. Elle tira une fois sur sa cigarette et quand elle eut recraché la fumée, une lueur éclaira son regard. Elle était déterminé à exhaussé son rêve.



Californie ~ Quatre mois plus tôt

Le sang emplissait la bouche de Natasha. Elle mordait tellement fort sa joue qu’elle l’avait entaillé. Elle ne voulait pas pleurer devant les médecins ou les personnes qui l’accompagnaient et qui écoutaient attentivement son diagnostic. Ils étaient formels, elle ne pourrait plus jamais monter à cheval comme elle le faisait, aussi intensément. Son boulot de jockey venait de prendre fin à tout jamais. Elle pourra remonter à cheval mais pour quoi faire ? Son rêve venait de partir en éclat. Et tout ce qu’il faisait miroiter avec.
Le médecin fit sortir toute les personnes qui étaient dans la pièce, voulant parler seul à seul avec Natasha.

« J’ai le regret de vous annoncer mademoiselle que… »

and you

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